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mardi 29 décembre 2020

Tarn-et-Garonne : inquiétude des services de psychiatrie de l'hôpital de Montauban en pleine crise du Covid

Publié le 30/12/2020 

Inquiétude pour les personnels des soins psychiatriques extra-hospitaliers de Montauban (Tarn-et-Garonne). Ils estiment être privés d'une partie de leurs effectifs, la direction leur demandant d'aller renforcer d'autres services intra-hospitaliers pendant la crise sanitaire.

© FTV

Les personnels de l'unité de soins psychiatriques de l'hôpital de Montauban dans le Tarn-et-Garonne sont inquiets, et le font savoir. 70 d'entre eux viennent de signer une lettre ouverte à leur direction. En cause, la réorganisation que celle-ci leur impose en temps de crise sanitaire.

Une réorganisation qui dépouille certains effectifs


Les agents "extra-hospitaliers", chargés du suivi des patients pour des soins à la journée, soit à domicile, soit dans les centres médicaux-psychologiques du département, sont, en effet, réquisitionnés pour renforcer les services "intra-hospitaliers" en sous-effectifs, au détriment des patients selon eux. Les services de réanimation, fortement sollicités à cause de la crise Covid, "récupèrent" dans leurs murs ce personnel d'infirmiers ou d'aide-soignants. Mais ce système de vase communicant ne les satisfait pas.

On a peur que la direction utilise ce contexte de la crise Covid pour dépouiller nos effectifs. Il manque 18 postes en intra-hospitalier, énormément de lits ont fermé en psychiatrie. Qui va s'occuper des personnes soignées à l'extérieur de l'hôpital ? Je pense par exemple à cette patiente qui souffre de schizophrénie. Elle ne voit personne en dehors de moi, elle me rencontre toutes les semaines, si on me demande d'aller travailler en intra-hospitalier, elle ne verra pas âme qui vive pendant 15 jours ? On ne peut pas abandonner ces personnes-là.

Anne Sutter, infirmière psychiatrique au centre médico-psychiatrique de Caussade (82)

Soutenu par trois organisations syndicales, le personnel psychiatrique redoute que sous couvert de la crise sanitaire en cours, la direction de l'hôpital ne maquille par ce système de remplacement une politique de recrutement en berne depuis plusieurs années.


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