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Au départ, une idée simple ...
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Le Mini-Mental State (MMS), noté sur 30, a été testé chez 63 sujets « normaux » (score moyen de 27,6) et 206 patients (déments, patients psychotiques ou déprimés, avec ou sans troubles cognitifs apparents). Les auteurs observent que le MMS distingue nettement les déments (MMS moyens entre 9,7 et 12,2), des dépressifs avec troubles cognitifs (MMS moyen de 19,0) et des dépressifs sans troubles cognitifs (MMS moyens entre 25,1 et 25,9). Le MMS moyen des schizophrènes est de 24,6. Après traitement, le MMS des dépressifs avec troubles cognitifs s’améliore significativement de 19,3 à 23,4.
L’article démontre une excellente fiabilité inter-testeur et test-retest du MMS et les auteurs indiquent que l’absence d’effet d’apprentissage rend le MMS utile pour conclure à une amélioration ou à une aggravation lors de mesures répétées. Ils soulignent les limites du test et l’obligation de le compléter par un bilan neuropsychologique plus complet, seul capable de réellement évaluer l’ensemble des fonctions cognitives du patient. Ils lui reconnaissent l’intérêt de standardiser l’évaluation rapide des fonctions cognitives en psychiatrie. Par la suite, sous le signe de MMSE (Mini-Mental State Examination), ce test est devenu incontournable lors de l’exploration rapide de plaintes et de troubles cognitifs dans le domaine neurologique.
Puis, un coup de maître : universel et incontournable !
Le MMS est maintenant amplement utilisé en pratique clinique, en recherche thérapeutique et en épidémiologie. Il est devenu l’outil fidèle et indispensable des médecins de tous les pays, qu’ils soient neurologues, gériatres ou psychiatres, travaillant dans le domaine de la mémoire et des démences. Sans le MMS, le champ des démences et le quotidien des médecins seraient bien modifiés. Le monde entier connaît le MMS.
Son succès est indéniable puisque, dans une enquête que nous avions réalisée auprès de 726 médecins généralistes interrogés sur leur pratique de tests face à une plainte mnésique, 46 % d’entre eux déclaraient l’utiliser (Croisile et Rothoft, 2004).
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