Publié le 20/10/2020
Après l’assassinat du professeur d'histoire-géographie Samuel Paty, une cellule d’urgence médico-psychologique a été ouverte pour aider les professeurs, élèves et parents choqués. En 2018, un dispositif identique avait été activé après l'attentat à Strasbourg. Un psychiatre témoigne.
Cellule d'urgence médico-psychiatrique, Strasbourg, décembre 2018 • © Docteur Agnès Gras-Vincendon
Suite à l’assassinat vendredi 16 octobre de Samuel Paty, un professeur d'histoire-géographie, devant son collège de Conflans-Sainte-Honorine, une cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) a été ouverte. Ce dispositif, toujours déclenché par le SAMU, est mis en place en cas de situation traumatisante à grande échelle, comme une explosion, un grave accident de train, un attentat meurtrier.
A Conflans-Sainte-Honorine, elle doit accueillir et aider les professeurs, élèves et parents choqués. Une telle CUMP a également été activée au moment de l’attentat terroriste de Strasbourg, le 11 décembre 2018. Adrien Gras, médecin psychiatre aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg, fait partie des volontaires à la CUMP 67. Il nous explique son fonctionnement.
A Strasbourg, l’acte terroriste a eu lieu le soir vers 20 heures. Immédiatement, les psychologues, psychiatres et infirmiers en psychiatrie, inscrits sur une liste de volontaires, ont été sollicités. Tous ceux qui étaient disponibles se sont retrouvés au SAMU pour rejoindre le terrain.
On s’est regroupés au SAMU et en tenue de SAMU, nous sommes arrivés sur place vers 21h. La ville n’était pas encore sécurisée, le meurtrier courrait toujours, il fallait longer les murs.
- Adrien Gras psychiatre aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg
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