La santé scolaire est un dispositif qui participe à la réussite scolaire des élèves et à la réduction des inégalités en matière de santé. La Cour des comptes en fait un bilan peu satisfaisant et demande la réorganisation de ce dispositif de l'éducation nationale.
Par La Rédaction
Publié le 5 juin 2020
Dépistages obligatoires, problèmes de santé des élèves, éducation à la santé, accès aux soins, consultations médicales ou infirmières à la demande de l’équipe éducative, de l’élève, de sa famille, réponse sanitaire en cas d’épidémie : les missions liées à la santé scolaire sont nombreuses. Néanmoins, le récent rapport de la Cour des comptes sur les médecins et les personnels de santé scolaire pointe un certain nombre de faiblesses dans ce dispositif (ressources humaines, organisation, "management", évaluation...).
Des difficultés persistantes
La médecine scolaire est gérée par des médecins, des infirmiers, des assistants du service social et des psychologues. Cela représente 20 000 ETP (équivalents temps plein). Ainsi, il y a un taux d'encadrement infirmier des élèves de 1 300 élèves par personnel infirmier en 2018. En parallèle, depuis 2013, le nombre de médecins scolaire a chuté de 15%, 1/3 de postes sont vacants (ce manque de médecin va s’accentuer avec les nombreux départs à la retraite). Il est estimé qu’il y a un médecin pour 12 572 élèves en 2018.
Or, dans le cadre du parcours de santé d’un élève, trois surveillance de santé sont incontournables :
- le dépistage obligatoire à la sixième année effectué par un médecin scolaire ;
- le bilan de santé à la douzième année assumé par un infirmier ;
- la visite médicale d’aptitude (préalable à l’affectation à des travaux réglementés pour les élèves mineurs de l’enseignement professionnel).
La visite pour le dépistage obligatoire à la sixième année de l’élève a chuté de 26% en 2013 à 18% en 2018.
Quant au bilan infirmier de la douzième année, il est effectué pour 62% de l’ensemble des collégiens.
Enfin, la visite médicale d’aptitude n’est réalisée que pour 80% des lycéens concernés. Toutefois, ces élèves, issus souvent de milieux défavorisés pour lesquels l’accès aux soins est réduit, devraient être examinés systématiquement par un médecin.
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