par Nicolas Martin
La Covid-19 est-elle une épidémie socialement marquée ? Pourquoi les classes populaires sont-elles globalement plus exposées aux problèmes de santé ? De quels outils dispose l’épidémiologie sociale pour mettre en lumière ces inégalités sociales de santé ?
Pas besoin d'être grand clerc pour savoir que de tout temps, les épidémies dans l'histoire de l'humanité ont touché plus durement les plus pauvres, et les populations les plus défavorisées leur payent toujours un plus lourd tribut. Depuis le 19ème siècle, une discipline se penche sur le lien entre conditions de vie et risques en santé. Et l'actuelle pandémie de Covid-19 n'échappe pas à la règle. Des données outre-Atlantique montrent, par exemple, que les populations noires américaines ont trois fois plus de chances de tomber malade, et six fois plus de chances de mourir que les blancs. En France, on suspecte que la situation est similaire mais on ne peut que le suspecter, car le recueil de données sociales et ethniques est proscrit par la loi. Est-il temps de briser ce tabou et de laisser l'épidémiologie sociale se développer sur notre territoire ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire