Enfin, elle a su. Carrie Jean Walker a appris récemment ce qui était arrivé à son fils, Jack, le 21 mars 2001. Ce jour-là, Jack est mort-né à 17h28 à la clinique Belledonne de Grenoble avant d'être réanimé par les médecins 17 minutes plus tard. "On m'a dit qu'il y avait un problème, on ne m'a pas donné le bébé, et je n'ai pas entendu de cri. Les médecins ne m'ont rien expliqué. J'ai demandé si c'était grave, ils m'ont dit que oui", explique Carrie Jean Walker, qui a accouché par césarienne.
Il y a quelques mois encore, elle ne savait pas pourquoi son fils, aujourd'hui âgé de 18 ans, était handicapé : retard mental important, surdité et troubles de l'équilibre, qui l'empêchent de se déplacer normalement. Aujourd'hui, le handicap de Jack s'aggrave de plus en plus et devient trop lourd à porter pour sa mère. "J'aime mon fils, il m'apporte beaucoup de joie. Mais son handicap m'apporte beaucoup de souffrance."
"Ils ont pris une décision libérée
Elle a attaqué en justice son gynécologue qui n'a rien décélé pendant la grossesse. La responsabilité du médecin est écartée car le handicap est apparu après l'accouchement. "Ils ont pris une décision délibérée d'intervenir après la mort. Et ils savaient très bien qu'en cas de réussite de l'intervention, il serait rudement handicapé. Ca change tout", poursuit Corrie Jean Walker.
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