Ces patients possèdent des tissus cérébraux presque identiques à ceux d'une personne non schizophrène
La schizophrénie est une maladie cérébrale souvent mal comprise et confondue avec le dédoublement de personnalité. La schizophrénie se définit par une perte de contact avec la réalité, des troubles de l’attention, de la mémoire, des épisodes paranoïaques, etc. Cette maladie n’est pas une maladie de « l’âme », mais bien une anomalie des circuits neuronaux. Jusqu’ici, les spécialistes pensaient qu’il n’existait qu’une forme de schizophrénie. Cependant, selon une étude menée sur 300 patients atteints de schizophrénie, il existe une deuxième forme de schizophrénie.
UN « SCHÉMA ANORMAL »
Dorénavant, il ne faudra plus dire cette personne est atteinte de schizophrénie, mais cette personne a « ce sous-type » ou « ce schéma anormal » de schizophrénie. En effet, des chercheurs de Penn Medicine ont découvert un second type de schizophrénie. Selon l’étude menée et publiée dans le journal de neurologie Brain, les chercheurs ont mis en évidence une différence nette entre seulement 60 % des personnes schizophrènes et les personnes « saines ». En effet, la schizophrénie est une maladie cérébrale qui touche les circuits neuronaux du cerveau. De ce fait, les tissus des personnes atteintes de cette maladie sont beaucoup plus petits que les personnes non atteintes.
Grâce à l’analyse des différentes scintigraphies du cerveau de 307 personnes schizophrènes et 364 non schizophrènes, les chercheurs ont découvert que près de 40 % des personnes atteintes de cette maladie possédaient des tissus cérébraux presque « normaux ». En somme, leur volume de matière grise était quasi identique à celui des personnes « saines ». Les chercheurs de Penn Medicine ont donc étudié le cerveau de plusieurs personnes aux Etats-Unis, en Chine et en Allemagne, toutes âgées de 45 ans ou moins. Cette étude a été menée avec la méthode d’apprentissage HYDRA (Heterogeneity Through Discriminative Analysis).
« Cette méthode nous a permis de sous-catégoriser les patients et de découvrir en quoi ils différaient des contrôles, tout en nous permettant, en même temps, de disséquer cette hétérogénéité et de démêler de multiples pathologies, plutôt que d’essayer de trouver un modèle dominant », a déclaré Christos Davatzikos, PhD, professeur de radiologie à la Perelman School of Medicine de l’université de Pennsylvanie.
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