Voici une invitation à la désobéissance adressée par un cadre de santé à la nouvelle génération de soignants en psychiatrie. Une seule exhortation :
avoir l’audace de désobéir pour défendre la dignité des personnes hospitalisées et trouver l’énergie pour entraîner l’ensemble de la société dans cette belle aventure car on ne fait rien de bon tout seul en psychiatrie.
Bonjour à toi, oui toi qui vas faire partie de cette génération qui va définitivement bannir des soins psychiatriques la contention physiquecomme d’autres ont réussi à nous débarrasser de la lobotomie. A toi qui vas définitivement refuser d’attacher pieds et poings liés un être humain sur un lit car tu sais que ce n’est pas thérapeutique, mais surtout que l’on peut faire autrement. A toi qui a lu ou va lire qu’au CH de Valvert, cela fait 10 ans que cette pratique d’un autre âge, est interdite. Et à toi enfin qui a peut-être eu la chance de grandir sans te prendre des tartes dans la gueule et qui a la conviction qu’en éducation comme en soin, la parole peut remplacer les maltraitances. Bien entendu éduquer sans user de sévices corporels n’est pas toujours simple mais c’est possible et surtout souhaitable.
Dans une récente publication, une équipe du CH Valvert (Fernández , 2019), souligne
un paradoxede la Haute autorité de santé (HAS) qui préconise une pratique dont elle reconnaît les effets délétères. Qui oserait revendiquer comme bonne pratique aujourd’hui en France le fait de frapper un enfant lors d’une crise, même en dernier recours ?
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