Allumer un feu peut avoir de multiples causes. Dans la plupart des cas, le mobile n'a rien à voire avec la psychiatrie. Mais pour 1% de la population, le feu procure excitation et plaisir, devenant une fin en soi : ce sont les pyromanes "purs".
En France, on dénombre 800 décès chaque année dûs aux incendies.
SAJJAD HUSSAIN / AFP
Dans la nuit du 4 au 5 février 2019, un incendie a fait dix morts dans un immeuble du 16e arrondissement de Paris. Quelques jours plus tard, le 9 février, c'est une boulangerie lyonnaise qui brûle. En France, on dénombre ainsi 800 décès chaque année dûs aux incendies. Pour autant, la pyromanie ne se résume pas à des actes criminels et motivés par un mobile personnel. Ainsi, la pyromanie pure est un trouble psychiatrique, caractérisé par des envies pulsionnelles d'allumer des feux, sans autre but que l'acte en lui-même. Si ces pyromanes purs sont des cas rares parmi les incendiaires, ils représentent tout de même 1% de la population générale.
Dans 95% des cas, les incendiaires sont indemnes de pathologies mentales
Être pyromane ne recouvre pas obligatoirement un problème psychiatrique sous-jacent. "On peut avoir une personnalité 'normale' avec une problématique pulsionnelle qui se déplace sur le feu", explique à Sciences et Avenir le Dr Ivan Gasman, psychiatre et chef de pôle de l'unité pour malades difficiles Henri Colin à Villejuif (Île-de-France).
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