Excédent, économies, coup de rabot : voici les principaux chiffres du projet de loi de financement de la Sécurité sociale présenté mardi.
18... ans que la Sécu n'avait pas présenté un budget en excédent ! Depuis 2001, les déficits s'accumulent (214 milliards d'euros au total) et les gouvernements successifs promettent l'équilibre des comptes sociaux, sans y parvenir.
700... millions d'euros d'excédent prévus en 2019 pour les quatre branches du régime général et le Fonds de solidarité vieillesse (FSV). Dans le détail, les branches famille (+1,2 milliard), accidents du travail (+1,1 milliard) et vieillesse (+700 millions) resteront bénéficiaires l'an prochain, tandis que l'assurance-maladie (-500 millions) et le FSV (-1,8 milliard) devraient réduire leurs pertes.
2,5...% d'augmentation des dépenses d'assurance-maladie, au lieu des 2,3 % programmés jusqu'à présent, soit 400 millions d'euros supplémentaires pour engager les premières mesures du plan santé dévoilé la semaine dernière. Mais la branche maladie ne sera pas pour autant dispensée de son traditionnel tour de vis : pour freiner la hausse spontanée de ses dépenses, estimée à 4,5 %, elle devra trouver 3,8 milliards d'euros d'économies, selon le Haut conseil des finances publiques.
0,3..% d'augmentation des pensions de retraite versées par l'assurance-vieillesse et des prestations familiales, soit moins d'un cinquième de l'inflation attendue en 2018 (1,6 %).
350 000... foyers qui bénéficieront d'une correction sur la hausse de la CSG pour les retraités. Il s'agit des ménages modestes dont les revenus sont à la lisière du seuil faisant basculer de la CSG à taux réduit (3,8 %) à la CSG à taux plein (8,3 %).
1,4...million de Français mieux couverts pour leurs frais de santé, grâce à l'extension de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). Ce dispositif va absorber à partir du 1er novembre 2019 l'aide au paiement d'une complémentaire santé (ACS) et ses 1,4 million d'assurés, qui seront ainsi mieux remboursés à moindre frais.
15... milliards d'euros de dette supplémentaire pour la Sécu, soit plus de la moitié du passif de l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss). Anticipant une remontée des taux d'intérêt, le gouvernement a préféré confier cette dette à la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades), qui a davantage de savoir-faire dans son remboursement. Fin 2018, il lui restera encore 105 milliards à payer d'ici 2024, auxquels s'ajouteront les 15 milliards de l'Acoss. L'échéance d'apurement de toute la dette sociale ne sera cependant pas reportée car la Cades recevra en compensation des recettes équivalentes de CSG.
Avec AFP
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