Elle était infirmière au service réanimation de la maternité. Epuisée par le stress, elle s'est suicidée. Un drame qui mobilise sa profession.
20 ans, encore stagiaire, Emmanuelle savait que ce n’était pas un service pour elle. « La réa, jamais ! » jurait-elle. Les bébés d’à peine 700 grammes, les couveuses, les tuyaux, les protocoles compliqués, les nouveau-nés qu’il faut sevrer à cause de la pathologie addictive du parent ou, pire, déjà en fin de vie. Emmanuelle préférait ces beaux liens avec les familles en néonatalogie ou en unité kangourou. Mais, en février, la nouvelle tombait. « On va mettre la polyvalence en place, il faut faire rouler les filles », annonçait, tel quel, la direction du CHU Jacques-Monod, au Havre. « Manu » était sortie en pleurs de la réunion. La polyvalence, cela signifiait affronter la réa et les soins intensifs de la maternité.
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