Le monde de la santé mentale explore dans le Grand Est des alternatives à la prise en charge psychiatrique des maladies de l’âme. Rencontre avec les « Entendeurs de voix ».
Ni fous, ni malades ». Comme Jeanne d’Arc, le philosophe Socrate ou l’acteur Anthony Hopkins, 10 %* de la population mondiale entendrait des voix. Des milliers de personnes dans le Grand Est potentiellement touchées par des hallucinations auditives. Le sujet peut paraître délirant, il est pourtant suffisamment sérieux pour être à l’ordre du jour du colloque « Sur le divan des guérisseurs » récemment organisé par l’Université de Lorraine à Nancy autour des medecines alternatives à la psychiatrie traditionnelle.
Les voix, donc. Un phénomène aussi courant que tabou « qui plonge ces personnes dans l’isolement, la honte, la culpabilité », explique Kiki, membre du groupe « Les entendeurs de voix » à Lunéville en Meurthe-et-Moselle. À la crainte de la stigmatisation, « être pris pour un fou », s’ajoute généralement la peur du diagnostic de la maladie mentale, psychose, schizophrénie « et de l’arsenal médical qui va avec », ajoute Kiki.
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