La mise en place de l'exercice en pratique avancée pour les professions paramédicales est l'occasion d'inventer de nouveaux métiers dans le champ de la psychiatrie et de la santé mentale, bien au-delà des délégations de tâches, ont expliqué Gilles Moullec, vice-président de l'Association des établissements participant au service public de santé mentale (Adesm), Michel Nicolas, directeur des soins, et le psychiatre Olivier Canceil, lors d'une table ronde de la Paris Healthcare Week, la semaine dernière.
L'article 119 de la loi de santécrée un exercice en pratique avancée pour les professions paramédicales, rappelle-t-on. Un décret doit détailler, notamment, les conditions et les règles de cet exercice.
Outre la loi de santé,
le sujet est d'une actualité renforcée compte tenu de la pénurie médicale, a remarqué Gilles Moullec, directeur du centre hospitalier Edouard-Toulouse, à Marseille, et vice-président de l'Adesm, en introduction d'une table ronde organisée précisément par l'association.
Il y a plusieurs conceptions de pratique avancée. Un des sujets centraux est de savoir si c'est simplement une délégation de tâche [...] ou s'il s'agit véritablement de développer des compétences nouvelles, a-t-il résumé.
Michel Nicolas, directeur des soins au Centre ressources régional des métiers et compétences de la santé mentale Auvergne Rhône-Alpes (CRMC Aura), a estimé que
les professionnels de santé mentale exercent déjà certaines formes de pratique avancée, mais dans un espace pas toujours sécurisé ni pour eux ni pour les patients. En officialisant ces pratiques, il s'agit donc de
reconnaître et développer l'expertise des professionnels.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire