À l’occasion de la journée mondiale de prévention du suicide, la fondation FondaMental annonce par communiqué ce 10 septembre le lancement d'une chaire d'excellence sur la prévention des conduites suicidaires, dirigée par le Pr Philippe Courtet, "mondialement connu pour ses travaux sur les facteurs de risque des conduites suicidaires".
Professeur de psychiatrie à l’université de Montpellier (Hérault) et responsable du département d’urgence et post-urgence psychiatrique au CHU de Montpellier, Philippe Courtet dirige le groupe de recherche sur la vulnérabilité aux conduites suicidaires de l’unité de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) 1061. Il est président de l’Association française de psychiatrie biologique et neuropsychopharmacologie, chairman du réseau suicide de l'European College of neuropsychopharmacology et chairman du groupe de travail sur le suicide de la Fédération mondiale des sociétés de psychiatrie biologique. Il a reçu en 2014 le prix Marcel-Dassault pour la recherche sur les maladies mentales créé à l’initiative de la fondation FondaMental.
Les travaux conduits par le Pr Courtet ont fait l’objet de plusieurs publications récentes, rappelle la fondation, portant sur la compréhension des mécanismes physiopathologiques impliqués dans les conduites suicidaires. Ces études proposent un "nouveau modèle de compréhension des mécanismes impliqués dans ces conduites suicidaires". Elles ont permis de démontrer que "les facteurs de stress, comme les maladies psychiatriques ou les événements de vie négatifs, agiraient sur la vulnérabilité au suicide à travers une activation du processus inflammatoiredans certaines régions cérébrales", explique la fondation. Ce phénomène s’accompagne alors "d’une douleur psychologique insupportable expliquant le risque de suicide". La chaire FondaMental devrait permettre de développer trois axes de recherche :
- comprendre la vulnérabilité suicidaire grâce à l’identification de facteurs prédictifs (cliniques, environnementaux, biologiques) qui permettront, à terme, de dépister les personnes à risque, d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et de développer des stratégies de prévention adaptées ;
- améliorer le suivi du risque suicidaire grâce au développement d’outils connectés ;
- concevoir et tester l’efficacité d’un dispositif de soins innovant d’intervention autour d’équipes mobiles qui interviennent auprès des patients suicidants (HAD-Psy-Suicide).
Enfin, la méthode de travail sera centrée sur une cohorte de 1 000 patients présentant des idées suicidaires ou ayant fait une tentative de suicide, qui seront recrutés dans cinq centres hospitaliers (CHRU de Montpellier, CHRU de Besançon, CHRU de Lille, Hôpitaux universitaires Henri-Mondor de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris, CHRU de Brest) et suivis sur douze mois.
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