En prenant en compte les soins médicaux, paramédicaux et l'aide informelle, le coût de la maladie d'Alzheimer s'élève, en France, à 19,3 milliards d'euros (Md€) par an. Ce calcul est le fruit d'une étude menée par la Fondation Médéric Alzheimer, qui publie ses conclusions en amont de la journée mondiale contre la maladie, le 21 septembre prochain. Les premiers chiffres sont présentés par communiqué, l'étude complète sera publiée le 18 septembre.
La prise en charge médicale et paramédicale compte pour 5,3 Md€ par an. "Ces coûts correspondent à l'établissement du diagnostic, aux soins des personnes malades à leur domicile, à leur prise en charge en établissements de santé", précise la fondation. Le poste le plus important est représenté par les hospitalisations. Toutefois, ce n'est pas la maladie elle-même, mais les complications qu'elle génère qui représentent la part la plus importante des dépenses, "que ce soit en Ehpad, en établissement de santé ou à domicile". Les chutes, troubles du comportement, la malnutrition ou la dépression sont notamment en cause. Dans le détail, l'hospitalisation traditionnelle compte pour 53% des coûts, les soins paramédicaux de ville pour 27%, les médicaments anti-Alzheimer pour 13% et l'établissement du diagnostic (en libéral ou hospitalier) pour 6%.
Quant au coût de l'aide informelle, il est estimé à 14 Md€ par an en moyenne, par la Fondation Médéric Alzheimer. Cette aide peut comprendre les soins d'hygiène corporelle, l'habillage, l'aide à la marche ou pour le ménage et la gestion du budget. Selon la fondation, il faudrait ajouter à ces montants les coûts médico-sociaux — tels que l'accueil de jour, les Maia* ou encore l'hébergement en Ehpad — "qui sont bien supérieurs aux 9 Md€ de l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé (estimés en 2004)". De nouveaux dispositifs ont en effet été mis en place avec les différents plans Alzheimer. Selon la fondation, une étude économique spécifique de ces coûts reste alors à réaliser.
* Le projet de loi d'adaptation de la société au vieillissement ajuste la définition et clarifie le cadre juridique des Maia. Les maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades d'Alzheimer deviendront alors les méthodes d'action pour l'intégration des services d'aide et de soins dans le champ de l'autonomie.
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