Robert Soblen est né en Lituanie en 1900 sous le nom de Ruvelis Sobolevicius. Arrivé en France au début des années 1920, il fréquente les milieux trotskistes dont il devient une figure. Il commence à collaborer en 1931 pour le NKVD (Narodnii komissariat vnoutrennikh diel ou Commissariat du peuple aux Affaires intérieures, la police politique de l'Union soviétique « chargée de combattre le crime et de maintenir l'ordre public »). En 1932, il rejoint le parti communiste d’Allemagne.
Desi infos sur la bombe atomique transmises au Kremlin
En 1941, Robert Soblen et son frère Jack émigrent aux États-Unis et aurait presque immédiatement commencé son activité d’espionnage pour l’URSS en transmettant des documents secrets de l'Office of Strategic Services (OSS), l’agence de renseignement du gouvernement des États-Unis qui avait été créée le 13 juin 1942 après l'entrée en guerre des États-Unis pour collecter des informations et conduire des actions « clandestines » et « non ordonnées » par d'autres organes. Il aurait aussi fait parvenir au Kremlin des informations sur la bombe atomique provenant des Sandia National Laboratories d'Albuquerque.
Soblen, qui exerçait comme psychiatre au New York's Rockland State Hospital, fut finalement arrêté par le FBI en décembre 1960 pour ses activités d’espionnage Durant la Seconde Guerre mondiale.
Le psychiatre fut condamné à la prison à vie en 1961. Mais ayant fait immédiatement appel, il fut libéré après avoir versé une caution de 100 000 dollars en attendant son nouveau procès. Les agences de cautionnement rayant refusé d'avancer la somme car on venait de diagnostiquer une leucémie incurable à Sobien, les 100 000 dollars avaient été réunis par sa femme qui apporta 40 000 dollars provenant de ses économies et par George Kirstein, éditeur de l'hebdomadaire libéral The Nation, qui versa les 60 000 dollars restants.
Fuite en Israel
…
Le FBI ne plaça pas Soblen sous surveillance, estimant peu probable une fuite à l’étranger du fait de sa santé précaire et du montant élevé de sa caution fournie par des personnes privées qui, dans ce cas, perdraient leur argent. Lorsque le dernier appel fut rejeté, en juin 1962, Soblen s'enfuit en Israël, qui garantissait à tous les Juifs un droit du retour. Il fut pourtant très vite expulsé, ce qui ouvrit une polémique dans l’état hébreu, de nombreux Juifs estimant inviolable le droit de retour.
... et suicide à Londres
Il demeure que Sobien aura été avec Joseph Joanovici etMeyer Lansky l'un des trois seuls juifs qui auront jamais été extradés d’Israël en Amérique. Soblen ayant tenté de se suicider avec un couteau dans l'avion qui le ramenait aux États-Unis ; il dut être débarqué à Londres pour y être hospitalisé. Les médecins anglais qui l’examinèrent jugèrent que sa leucémie était stabilisée et qu’il pouvait encore vivre quelques années et qu'il pouvait encore espérer vivre plusieurs années. Soblen fit alors une demande d'asile politique qui fut rejetée par le gouvernement britannique. Sachant dès lors qu’il ne pourrait pas échapper à l’expulsion vers les États-Unis, le psychiatre-espion se suicida en ingurgitant une dose massive de barbituriques le11 septembre 1962.
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