INTERVIEW
Dans le cadre de la semaine du cerveau qui a lieu partout en France jusqu'à dimanche, Libération s'intéresse aux avancées du projet Human Brain visant à créer une réplique numérique du cerveau humain.
Philippe Gillet est vice-président de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne et président du directoire du projet européen Human Brain. Cette collaboration scientifique d’envergure, dotée de près d’un milliard d’euros sur dix ans, a débuté fin 2013.
Quel est l’objectif du projet Human Brain ?
Il vise à réaliser une simulation numérique du cerveau pour pouvoir comprendre son fonctionnement à différentes échelles, des neurones jusqu’aux fonctions intégrées comme la perception. Le cerveau est encore quelque chose d’assez magique. L’objectif est de s’en servir pour étudier certaines pathologies. Pour y parvenir, nous collectons les données disponibles sur ces neurones et fonctions pour les intégrer dans des modèles qui seront simulés sur un super-ordinateur. C’est une approche assez classique dans le domaine des sciences, la même chose existe pour l’étude du climat et la météorologie. La grande difficulté est d’arranger toutes ces données pour parvenir à les représenter sur un écran.
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