Un peu partout dans le pays, les hôpitaux psychiatriques - les salariés qui y travaillent et les patients qui y sont traités - ont subi ces derniers mois d'importantes attaques de la part du gouvernement. Comme dans les hôpitaux généraux, le gouvernement y fait appliquer toujours plus d'austérité par les Agences régionales de santé qui contrôlent les budgets.
Les restrictions budgétaires entraînent une diminution des activités et sorties thérapeutiques que certains patients pouvaient faire hors des hôpitaux où ils sont soignés et où parfois ils vivent des années durant. Comment rompre leur isolement et les encadrer pour faire des courses ou aller parfois au restaurant ou au cinéma, sans le personnel nécessaire ? À l'occasion des fêtes, les habituels décorations et petits cadeaux offerts aux malades disparaissent. Même le linge ou les couvertures viennent à manquer pour les patients.
Le manque de personnel se généralise et s'aggrave. C'est ce qu'ont dénoncé, au cours de l'année écoulée, les grévistes de l'hôpital Pierre-Janet du Havre, de la Maison d'accueil spécialisée du Vinatier à Lyon et ceux du service de psychiatrie de l'hôpital de Poissy-Saint-Germain (Yvelines) en mars ; les infirmiers psychiatriques de l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille en juin ; et les travailleurs hospitaliers de Prémontré (Aisne) et de Saint-Anne à Paris en novembre.
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