Pour François Hollande, l'hôpital public se doit de rester "une priorité budgétaire"
À l'occasion de l'inauguration ce 1er juillet à Lorient du nouvel hôpital du Scorff, structure qui rassemble sur le site de l'ancien hôpital militaire l'ensemble des activités de Médecine, chirurgie et obstétrique (MCO) du CH de Bretagne-Sud (lire notre sujet du 02/08/2012), le président de la République a assuré dans son discours que la santé se devait de "rester une priorité" et l'hôpital public "une priorité budgétaire". S'il n'a pas caché les difficultés économiques en matière de finances publiques notamment, François Hollande a soutenu que "le rationnement ne sera jamais la bonne réponse, pas plus que la course à l'acte ou à l'activité pour faire du chiffre". D'où selon lui, son choix de fixer à 2,7% la progression de l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (ONDAM) en 2013. D'où également, la nécessité de continuer à investir "là où c'est prioritaire" dans les murs comme dans les équipements. Sur ce point, le chef de l'État a chiffré à 45 milliards d'euros les possibilités d'investissements dans l'hôpital public pour les dix ans qui viennent et ce, en cumulant les fonds propres des établissements à l'ensemble des prêts à même d'être octroyés par la Caisse des dépôts, la Banque européenne d'investissement (BEI), la Banque postale, etc.
Par ailleurs, le président de la République a tenu à réaffirmer la place de "maillon central" allouée à l'hôpital public, voire de "dernier chaînon" de l'accès aux soins. À ses yeux, l'hôpital public n'est donc pas une entreprise mais "une communauté humaine", il se doit donc d'être "exemplaire" en matière de relations sociales, de dialogue social, de gestion des compétences et de prévention des risques professionnels. Au passage, François Hollande a repris l'idée des Contrats locaux d'amélioration des conditions de travail (CLACT), que devront signer les établissements par le biais d'un programme "financé par un fonds spécifique". Il a aussi réaffirmé son souhait de voir mis en place dans les mois à venir "un service public pour l'information des Français en matière de santé" pour contrecarrer, entre autres, les différents classements proposés par la presse. Enfin, outre un plaidoyer pour la médecine de parcours, le chef de l'État a également confirmé la parution cet été du décret sur les Commissions médicales d'établissement (CME), lequel leur redonnera "toute leur place" au sein de la gouvernance hospitalière.
Thomas Quéguiner
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire