Les opposants au mariage pour tous s’étaient fixé pour mission la défense d’un ordre « naturel » entre les sexes : inviter hommes et femmes à reconnaître leur complémentarité avait pour effet de les renvoyer à leurs différences, supposées immuables. Fallait-il comprendre qu’il existe une « nature » masculine ?
Ouvrons le Dictionnaire des sexualités, dirigé par Janine Mossuz-Lavau, à l’entrée « masculinité » : « Historiquement était dévolu à l’homme ce qui relève de l’extériorité : l’initiative, l’action, la réalisation. Sur le plan de la personnalité, la fermeté, la maîtrise de soi, le contrôle des émotions. Revenait à la femme ce qui relève de l’intériorité et appartient à la sensibilité. » Dans les faits, les individus de sexe masculin sont pourtant loin de naître armés de telles dispositions et n’ont pas trop des normes inculquées dès l’enfance, des contraintes éducatives ou des rituels d’intégration (pensionnat, séminaire, salle de garde, service militaire, équipe de foot…) pour devenir ces mâles que l’on attend d’eux qu’ils soient.
24/06/2014
La chape de plomb autour de la santé se dissipe dans l’Empire du Milieu. Financée par le gouvernement chinois, l’étude China-PEACE publiée dans le « Lancet » fait état, pour la première fois de façon représentative, de la prise en charge hospitalière de l’infarctus du myocarde (IDM) en Chine. Et les chiffres sont édifiants sur la transition épidémiologique qui s’opère là-bas.
Sur la décennie étudiée (2001-2011), parallèlement à l’augmentation de prévalence des facteurs de risque, le taux d’hospitalisations pour IDM avec sus-décalage du segment ST (STEMI) a quadruplé, passant de 3,7 pour 100 000 habitants en 2001 à 15,8 pour 100 000 en 2011. Mais ce n’est pas tout, l’étude souligne le décalage existant entre le boom économique et un système de soins à la traîne.