Pour le Dr Samuel Leistedt, être expert psychiatre pour les tribunaux est «un métier à part». Et une expertise n’est jamais qu’«une opinion»…
S’il enseigne (ULB, UMons), écrit beaucoup d’articles scientifiques (terrorisme, médico-légal) et exerce la psychiatrie à l’Établissement de défense sociale de Tournai (entre autres), le Dr Leistedt, 36 ans, passe 50% de son activité professionnelle à livrer des expertises pour les tribunaux belges et, parfois, étrangers.
Une profession parfois décriée, sous prétexte que les experts psychiatriques ne sont pas toujours d’accord entre eux, qu’ils parlent un charabia… Voici comment Samuel Leistedt envisage cette activité d’expert, qu’il exerce depuis huit années.
Pourquoi dites-vous que la psychiatrie légale est un métier à part?
Après cinq années d’études de la psychiatrie, je me suis surspécialisé dans la psychiatrie légale, pendant deux ans, dans le Massachusetts, aux USA. C’est lourd! On a par exemple un énorme programme de droit sachant que, aux États-Unis, contrairement à la Belgique, les lois sont parfois différentes d’une région à l’autre. Autre grosse différence: là-bas, c’est le règne de la tolérance zéro! Pendant sa surspécialisation, on apprend aussi à témoigner devant un tribunal, à évaluer les risques de récidive, à mener des entretiens et à extraire des informations… Malheureusement, le titre n’est pas reconnu en Belgique.
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