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mardi 24 juin 2014

Le mouvement intersyndical des psychologues se poursuivra au mois de septembre prochain



Un millier de psychologues ont répondu à l'appel à manifester le 19 juin lancé par une intersyndicale dénonçant la précarité de la profession au sein de la fonction publique. Reçus aux ministères de la Santé et de la Fonction publique, leurs représentants, insatisfaits des échanges, annoncent d'ores et déjà la poursuite du mouvement en septembre.

Environ 1 000 psychologues ont répondu présents à l'appel intersyndical à Paris pour alerter sur la précarité de la profession et "ce, malgré les perturbations des transports liées à la grève de la SNCF", a annoncé le Syndicat national des psychologues (SNP) dans un communiqué, précisant que le cortège des manifestants s'est déplacé de la place de la Catalogne jusqu'au ministère des Affaires sociales et de la Santé. Les représentants des syndicats CFTC, CGT, FO, SNP et Sud ont été reçus en fin d'après-midi par Ève Parier, conseillère en charge des ressources humaines du système sanitaire (RHSS) auprès de Marisol Touraine, et Michèle Lenoir-Salfati, sous-directrice des RHSS par intérim à la DGOS, pour y exposer leurs revendications (lire ci-contre). 

La circulaire DGOS de 2012 suffisante ? 

Concernant la précarité dans la fonction publique hospitalière (FPH), il aurait été répondu à l'intersyndicale que la circulaire DGOS du 30 avril 2012 a déjà "reprécisé aux établissements les conditions de recrutement des psychologues" et que leur situation serait "abordée dans le cadre du comité de suivi des concours réservés". Les représentantes du ministère ont déclaré avoir pris note des difficultés de titularisation des psychologues à temps non complet et ont indiqué que "le décret sur les temps non complets dans la FPH sera peut-être étudié". Concernant la rémunération dans la FPH, il a été indiqué qu'il n'y aurait pas de mandat d'ouverture de négociations salariales "dans le contexte actuel" et que ce point serait "à voir en interministériel". Selon le ministère, les problématiques liées à l'autonomie professionnelle et à la fonction de "Formation, information, recherche" ont par ailleurs déjà été traitées dans la circulaire DGOS précitée et il conviendrait de "tirer le bilan de l'expérimentation" avant d'aller plus loin.

L'intersyndicale a été par ailleurs informée que la prise en compte de la dimension psychologique dans les missions des établissements de santé sera réintroduite dans la future loi de Santé. Sur l'expérimentation de la structuration institutionnelle dans la FPH, la sous-directrice de la DGOS a indiqué qu'elle ne leur avait "pas encore répondu" quant à l'intégration du SNP dans le comité de suivi. Cependant, la demande du syndicat a reçu un "soutien ouvert de la CFTC", qui a également proposé d'intégrer une représentation des étudiants en psychologie. La représentante de la DGOS a déclaré qu'elle communiquerait sur l'engagement d'une centaine d'établissements dans la structuration et qu'elle était prête à "proposer des avancées", à l'issue de l'expérimentation car elle ne voulait "rien imposer par le haut aux psychologues". Elle aurait par ailleurs indiqué avoir été interloquée par l'hostilité de certains courriers reçus de membres de la profession lors du démarrage de la structuration. Enfin, une attention particulière a été portée à la gratification des stages de psychologie, le cabinet souhaitant que les syndicats réalisent un état des lieux des refus de stage.

Poursuite du mouvement à la rentrée


Pour l'intersyndicale, l'entrevue a donc abouti à une non-reconnaissance des insuffisances de la circulaire de 2012 et traduit une absence de volonté de prévoir des dispositions spécifiques pour la titularisation et la rémunération des psychologues dans la FPH. Elle annonce donc que la mobilisation intersyndicale se poursuivra au mois de septembre 2014. Plus tôt dans la journée, les représentants syndicaux avaient été reçus par Sophie Lebret, conseillère sociale de la ministre de la Réforme de l'État,de la Décentralisation et de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, mais n'aurait reçu aucune "réponse satisfaisante" à ses attentes. Celle-ci aurait reconnu que la proportion de contractuels chez les psychologues est "sidérante" mais que le ministère ne pouvait donner d'instructions aux établissements sur la gestion du budget de titularisation. Elle a par ailleurs indiqué que l’architecture des grilles indiciaires de la fonction publique serait revue et différenciée en fonction des diplômes, qualifications et responsabilités durant les cinq à dix prochaines années, suivant le même calendrier que les travaux de réforme des statuts et de la mobilité au sein de la fonction publique. Enfin, elle a rappelé l'absence d'évolution du point d'indice en 2014 et 2015 et a annoncé une exonération des cotisations retraites jusqu'au 6e échelon des professions situées entre 1 et 1,5 Smic. 
Caroline Cordier 


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