Sur la même ligne de conduite que le Syncass-CFDT (lire ci-contre), le SMPS et le CH-FO apportent par communiqués distincts "leur plein et entier soutien" à l'équipe de direction du GH Paul-Guiraud de Villejuif (Val-de-Marne), engluée depuis plusieurs semaines dans un bras de fer avec l'intersyndicale CFDT, CGT, FO et Sud dans le cadre d'une mobilisation contre un projet de refonte de la durée quotidienne du travail. Celle-ci doit passer le 1er août de 8 heures à 7 heures 36, engendrant une baisse du nombre de jours de RTT de 27 à 23,5 jours cette année, puis à 18 jours en 2015. Depuis le 2 juin, et malgré une ordonnance du tribunal administratif de Melun, les syndicats occupent les locaux administratifs et la cour d'honneur de l'hôpital psychiatrique.
Dénonçant la dégradation des conditions de travail des cadres de direction du GH Paul-Guiraud, le SMPS juge ainsi "inadmissible" que des actes telles des violences verbales, menaces, tentatives d'intimidation et autres mises en cause de la sécurité des patients et des personnels soient "commis derrière le paravent d'actions syndicales". Pour le syndicat de directeurs, ces "comportements irresponsables (...) ne peuvent en aucun cas être considérés comme des moyens d'action" du dialogue social. Et le SMPS d'y voir une "situation exemplaire de la difficulté croissante des directeurs à mener un dialogue social serein dans un contexte de forte contrainte budgétaire alors que la règle de droit leur donne raison".
Pour sa part, le CH-FO rappelle avoir demandé "un signal fort de soutien" de la part des pouvoirs publics à l'égard de l'équipe de direction de Paul-Guiraud, laquelle "connaît des conditions de travail très difficiles et fait preuve de beaucoup de courage". Pour le syndicat, "les équipes de direction ne peuvent être seules à gérer la contradiction chaque jour plus grande entre des exigences de qualité des soins et des contraintes budgétaires toujours plus fortes". Et ses dirigeants d'appeler les tutelles à "ne pas laisser seules au front" les équipes de direction, qui "mènent les réformes difficiles indispensables à maintenir la qualité et l'efficience des hôpitaux, alors que les budgets sont à la traîne".
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