Nathalie BARRÈS 16 nov. 2023
À retenir
- Près de 6 patients schizophrènes sur 10 se plaignent de troubles sexuels.
- Les hommes et les femmes sont aussi fortement concernés.
- Les troubles sexuels rapportés sont très variés.
- Une prise en charge des troubles dépressifs associés pourrait contribuer à réduire les dysfonctions sexuelles.
Une méta-analyse de 72 études réalisées à travers le monde (4 décennies de recul, 6 continents, 33 pays, plus de 21.000 sujets schizophrènes, 42% des études de bonne qualité méthodologique) a établi que presque 6 sujets schizophrènes sur 10 (56,4% [50,5-62,2]) souffrent également de troubles sexuels. Les auteurs émettent l’hypothèse que l’un des principaux mécanismes physiopathologiques de l’atteinte de la fonction sexuelle chez les sujets traités par antipsychotiques pour schizophrénie, pourrait être l’inhibition de l’activité dopaminergique.
Les hommes sont quasiment autant concernés que les femmes (55,7% versus60,0% respectivement). Ils se plaignent surtout de dysfonction érectile (44%), de perte de libido (41%), de trouble de l’éjaculation (39%), alors que les symptômes sexuels et gynécologiques évoqués chez les femmes sont en premier lieu des troubles de l’orgasme (28%), suivis des aménorrhées (25%).
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