Stéphanie Lavaud 29 septembre 2022
Dans un rapport de 150 pages, le Sénat lève le voile sur l’envers du décor de l’industrie pornographique et dénoncent les violences « systémiques » faites aux femmes – une première pour une institution publique.
Les auteures s’attaquent ici à un véritable « business » qui produit des vidéos et des films dont « 90 % des scènes montrées sont des scènes de violence non simulées » en s’affranchissant de toutes règles morales, éthiques et légales.
Les sénatrices s’inquiètent également de l’impact extrêmement délétère du visionnage de ces films sur les mineurs qui ont accès en 1 clic, sans aucun contrôle, à des contenus pornographiques violents et toxiques » avec des conséquences possibles sur leur santé (traumatismes, troubles du sommeil, de l’attention et de l’alimentation, vision déformée et violente de la sexualité, difficultés à nouer des relations avec des personnes du sexe opposé, (hyper) sexualisation précoce, développement de conduites à risques ou violentes).
Avec ce document choc, elles comptent bien « donner un coup de pied dans la fourmilière », « ouvrir les yeux » du public et des politiques et « mobiliser les pouvoirs publics » autour d’une vingtaine de recommandations – dont elles veulent faire en sorte qu’elles soient suivies d’effet, notamment sur le plan législatif.
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