B opinions
Etienne Dumont Publié: 20.11.2021
La reine de l’art brut se voit explorée sous l’angle féministe. Ses œuvres pleines de baisers portent les traces d’un viol et d’une grossesse interrompue.
Vu de loin, on pourrait croire à une bourde géographique. De près, tout s’arrange cependant. Quand Aloïse Corbaz est morte en 1964 à l’asile psychiatrique de Gimel, où elle était internée depuis quarante-six ans, la Collection de l’art brut n’existait pas encore. Du moins mise en vedette de cette façon dans une institution lausannoise. Le Musée cantonal des beaux-arts (que personne l’appelait alors le MCB-a) a donc reçu le fonds conservé par l’artiste. Aloïse ne formait certes pas alors la vedette internationale qu’elle est devenue par la suite de manière posthume. Mais il s’agissait déjà d’une petite personnalité locale, dont les œuvres commençaient à se vendre. Témoignent de cet intérêt quelques beaux portraits photographiques d’elle, en tablier et chignon blanc. Les meilleurs, les plus empathiques en tout cas, portent la signature d’Henriette Grindat, ce qui n’est pas rien.
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