SLATE
Autrefois stigmatisés et fantasmés, les maladies psychiques sont devenues plus réalistes à l'écran. Un moyen de lutter contre la psychophobie?
Ils et elles s'appellent Carrie, Hannah, Tony, Dexter, Arthur, John ou encore Pat. Nous les avons suivi·es le temps d'une séance de cinéma ou celui d'une ou plusieurs saisons. Héros ou anti-héros, ces personnages souffrent d'un trouble psychique plus ou moins déterminé: bipolarité, schizophrénie, dépression, psychopathie, syndrome de stress post-traumatique… Troubles parfois représentés avec une justesse implacable, parfois avec davantage de licence, propre à la fiction.
Ils et elles influencent nos représentations des troubles psychiques mais peuvent nous aider, aussi, et dans certaines conditions, à mieux les comprendre et à limiter nos réflexes psychophobes.
Comme l'explique le Dr. Christophe Debien, psychiatre au CHU de Lille auteur de Nos héros sont malades (éd. humenSciences) et cocréateur de la chaîne YouTube Le PsyLab: «Il y a une longue tradition du cinéma à traiter de psychiatrie qui montre un intérêt réciproque de ces deux champs. Le cinéma, et aujourd'hui les séries, constituent des miroirs de l'évolution de nos représentations sur la psychiatrie. Et, ce que nous voyons de la psychiatrie à l'écran influe sur nos représentations.»
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