Paris, le jeudi 12 mars 2020 - S’il existe bien un master de pratique avancée en santé mentale et psychiatrie, pour les médecins addictologues l'ensemble des connaissances et expertises nécessaires en addictologie n’y sont pas acquises. Syndicats, sociétés savantes, infirmières ou médicales, pas moins de 18 structures soutiennent un projet de mise en place d’un master de pratique avancée en addictologie. Pour ce faire, elles ont publié deux « référentiels infirmiers » pour cette spécialité.
Dans ceux-ci, ils interpellent les pouvoirs publics sur l’importance de mettre en place rapidement un master IPA spécifique.
Ils expliquent leur démarche par le caractère « holistique » de cette discipline : « l’addictologie (…) s’intéresse (…) à la relation des individus à des substances ou comportements addictifs en les mettant en lien avec leurs vulnérabilités individuelles et environnementales. Elle s’implique donc également dans les questions de réinsertion, de réhabilitation des personnes, mais aussi plus largement de prévention et de santé publique. Cette approche holistique des conduites addictives suppose des interventions pluridisciplinaires au long cours, en particulier dans le champ de la santé. Dans ce domaine, l’accompagnement paramédical contribue à un abord large de ces problématiques et doit donc occuper une place essentielle ».
Or, « dans les textes, on comprend que l’addictologie est abordée dans la dimension psychiatrie et santé mentale. Pourtant, il y a quelques temps maintenant que nous avons compris que l’addictologie n’est pas que de la Psychiatrie … ni même seulement de la Santé Mentale (…). La santé publique, la prévention, le repérage, le dépistage des consommations à risque, la génétique, la neurobiologie, la réinsertion, la réhabilitation, la sociologie, l’éducation sont également au rendez-vous. Il suffit pour s’en convaincre de se remémorer les difficultés rencontrées en France lors du premier " janvier sec" qui n’avait pourtant pour seul but que de proposer à la population générale de se questionner sur ses consommations d’alcool pendant un mois après les fêtes ».
Une pierre, deux interpellations du gouvernement !
F.H.
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