Anne-Sophie Moreau 05/03/2020
Avec le confinement induit par le coronavirus, c'est l’idéal même de notre civilisation moderne qui est mis en pièces, à savoir le mouvement. Finis les voyages, et le libre-échange qui rythmaient l’économie mondialisée. Et ce n’est qu'un avertissement : quelle catastrophe mettra fin, comme dirait Peter Sloterdijk, à la « mobilisation totale » de nos sociétés productivistes ?
Ne bougez plus. Restez chez vous, et n’en sortez plus : c’est tout ce que les gouvernants trouvent à conseiller aux fiévreux inquiets et aux voyageurs imprudents. En entreprise, on tente de limiter les déplacements inutiles et de favoriser le télétravail. Les rendez-vous lointains sont annulés, les projets d’envergure reportés. Au point de mettre en péril les sacro-saints marchés : fin février, les bourses mondiales avaient connu leur pire chute depuis la crise de 2008. Malgré les risques qu’elle fait peser sur l’économie mondiale, il semble n’y avoir qu’une seule politique valable face à la pandémie de coronavirus : celle du confinement. Mais pourquoi la perspective de devoir rester cloîtrés nous angoisse-t-elle tant ? Et suffira-t-elle à nous faire prendre la mesure de la menace qui pèse sur notre civilisation
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