Publié le 05/03/20
Le psychologue Fränz D’Onghia dénonce un «problème structurel» au Luxembourg qui favorise la prescription de médicaments au détriment des psychothérapies.
Avec un peu plus de 53 cachets pour 1 000 habitants par jour en 2015, selon les derniers chiffres disponibles de l’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économiques), le Luxembourg fait partie des vingt pays qui consomment le plus d’antidépresseurs au monde, après la Belgique et l’Allemagne, mais devant la France, la Grèce ou l’Italie. Si les médicaments sont parfois indispensables au traitement de la dépression, leur prescription ne devrait toutefois pas être automatique, et encore moins ne pas être accompagnée d’un suivi.
Or le Luxembourg a tendance à favoriser la prescription de médicaments au détriment du suivi thérapeutique. C’est en tout cas ce que dénoncent plusieurs psychothérapeutes du pays, dont Fränz D’Onghia, psychologue et chargé de direction du service information et prévention de la Ligue luxembourgeoise d’hygiène mentale. «Au Luxembourg, nous avons un problème structurel : nous avons créé un système de santé où il est plus attractif de prescrire des médicaments plutôt que de prescrire une psychothérapie», s’insurge-t-il.
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