Publié le 27 avril 2019
Réfléchissant à la place assignée aux femmes dans l'histoire de l'art - elles sont reléguées au rôle de muse ou de modèle -, Siri Hustvedt remarque qu'elles n'ont jamais réussi à s'imposer comme artistes à part entière.
PHOTO TIRÉE DE L'INTERNET
Dans Une femme regarde les hommes regarder les femmes, Siri Hustvedt poursuit sa réflexion sur les relations entre le corps et l'esprit. De l'histoire de l'art à la pornographie en passant par la littérature et la psychiatrie, l'essayiste américaine réfléchit à la manière dont nos émotions influencent la façon dont nous appréhendons le monde.
Si on devait résumer grossièrement la thèse qui traverse ce recueil d'essais de Siri Hustvedt, on pourrait dire ceci : il faut en finir une fois pour toutes avec l'idée qu'il y a d'un côté la raison, de l'autre, les émotions, et que les deux sont dissociables.
La division entre le corps et l'esprit - une idée qui remonte aux Grecs - nous a entraînés sur une fausse voie, affirme Siri Hustvedt, que nous avons jointe à son domicile de Brooklyn.
L'essayiste rejette tout aussi vigoureusement la croyance qui associe la raison au masculin et l'émotion au féminin. « On a tendance à penser que l'esprit est associé à la culture, à l'intellect et à la masculinité, alors que le corps est associé à la nature, à l'émotion et à la féminité, avance-t-elle. Or, cette division n'existe pas. C'est une erreur fatale dans l'histoire de la pensée d'avoir relégué les femmes à l'extérieur de la vie intellectuelle. Cette conception du féminin a contribué à dénigrer les femmes. »
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