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lundi 22 avril 2019

« Il n’existe aucune étude de fond du ministère permettant d’analyser les suicides dans la police »

Pour le chercheur, Sebastian Roché, le nombre important de suicides de policiers enregistrés depuis le début de l’année est un phénomène alarmant.
Propos recueillis par Louise Couvelaire Publié le 20 avril 2019
Sebastian Roché, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), est un spécialiste de la police. Il a notamment publié De la police en démocratie (Grasset, 2016). Pour le chercheur, le nombre important de suicides de policiers enregistrés depuis le début de l’année est un phénomène alarmant, mais difficile à analyser, faute d’études sur le sujet.

Les suicides des policiers se multiplient depuis le début de l’année. S’agit-il d’un niveau « hors norme » ?

Le taux de sur-suicides des policiers se maintient à un niveau élevé depuis longtemps. Cela fait quarante ans que l’on sait qu’il y a davantage de suicides chez les policiers que dans le reste de la population à structure égale, c’est-à-dire entre 35 ans et 45 ans et majoritairement masculine. En juin 2018, un rapport du Sénatpointait un taux de suicides dans la police supérieur de 36 % à celui de la population générale. Mais ce qui est certain, c’est que l’année 2019 est très mal partie, et c’est alarmant. Si le rythme se maintient, on pourrait atteindre le record de l’année 1996, « année noire » qui avait enregistré soixante-dix suicides.

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