Le secteur de la psychiatrie se mobilise mardi 22 janvier. Plusieurs organisations appellent à cesser le travail. Une manifestation est prévue place de la République, à Paris, avant une marche en direction de l'Assemblée nationale. Les soignants dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail : trop de patients par unité, des effectifs d'infirmiers et de médecins insuffisants ou encore la baisse de la qualité des soins.
En 20 ans, plus de la moitié des lits disponibles en psychiatrie ont fermé. Et des pratiques qui avaient presque disparu, comme la contention à l'égard des patients, sont de plus en plus fréquentes. Emma Wieviorka reconnaît qu'il y a recours. "On en est réduit à faire de l'abattage, à prescrire beaucoup plus de traitements et d'avoir recours aux contentions physiques parce qu'on n'est pas assez nombreux", explique cette psychiatre exerçant dans un hôpital parisien. Pour la première fois de sa vie, elle fera grève mardi.
Il faudrait un peu de temps pour discuter avec les patients et éviter le recours à la force pour amener quelqu'un à ce que l'on veut, nous, mais finalement sans avoir réellement eu le temps de prendre en compte le vécu du patient, de voir sa famille.
Emma Wieviorka
à franceinfoLire la suite ...
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