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mardi 11 décembre 2018

La sortie de l’hôpital reste un point noir, selon les patients

Amandine Le Blanc
| 10.12.2018



Le pire à l’hôpital, c’est quand on en sort. Selon l’étude annuelle de la HAS publiée lundi sur la « qualité et la sécurité des soins dans les établissements de santé », les 327 000 patients qui ont répondu sont globalement satisfaits de leur hospitalisation, mais pointent plusieurs points noirs dont la sortie d'hôpital.

Les patients donnent un score global de 73,3 sur 100 (quasiment stable par rapport à l'an dernier) en hospitalisation classique, et de 76,4 sur 100 (mesuré pour la première fois) en ambulatoire. Le traitement de la douleur (90 sur 100) ou la prise en charge médicale ou paramédicale (80 sur 100) satisfont globalement les patients. En revanche l'organisation de la sortie est nettement moins bien notée, avec un score de 63,4 en médecine, chirurgie ou obstétrique, et de 68 en ambulatoire.
Pour le patient, la sortie de l'hôpital, un « moment délicat », comporte des « risques importants de rupture dans la continuité des soins » et peut entraîner, si elle est mal organisée, « anxiété, aggravation de l'état de santé », voire une nouvelle hospitalisation non-programmée, souligne la HAS. Un tiers des patients qui quittent l'hôpital après un séjour dans un service de médecine, chirurgie ou obstétrique « n'a reçu aucune information sur les signes ou complications devant l'amener à recontacter le médecin », et 30 % de ceux ayant été traités en chirurgie ambulatoire « n'ont pas reçu de numéro de téléphone à contacter en cas d'urgence », montre l’étude.
Lettre de liaison incomplète
L’étude pointe aussi un défaut d’anticipation, notamment dans le cas des soins ambulatoires, les auteurs déplorent que près de 40 % des patients n'aient pas obtenu en amont une prescription d'antalgiques leur permettant d'en disposer chez eux dès le retour. Les défauts se situent aussi au niveau de la lettre de liaison, tenue pour obligatoire à l’entrée comme à la sortie de l’hospitalisation du patient depuis le 1er janvier 2017. 70 % d’entre elles ne précisent pas le nom des médicaments administrés, une information pourtant « fondamentale pour garantir une coordination efficace entre les professionnels et sécuriser le suivi du patient. »
En delà de la sortie d’hôpital, il existe tout de même un domaine où les patients sont encore plus mécontents et sans surprise c’est celui de la qualité des repas, qui obtient le score de 58.
(avec AFP)

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