C’est à un trouble très étrange auquel se sont intéressés des psychiatres américains : le syndrome olfactif de relation, en anglaisOlfactory Reference Syndrome, parfois appelé autodysosmophobie. L’individu a la conviction de dégager de mauvaises odeurs et d’incommoder son entourage. Il présente une absence totale de critique sur la nature hallucinatoire des odeurs fétides qu’il déclare exhaler et ressentir.
La personne qui pense dégager des odeurs insoutenables développe des idées dites « de référence » : retrait social, évitement des situations d’intimité et des activités physiques, restriction des déplacements en transports en commun, rituels de lavage, changements de vêtements, interprétation erronée du comportement des autres.
Des psychiatres de Brooklyn (New York) rapportent dans un article publié en ligne en avril 2018 dans la revue Case Reports in Psychiatry le cas d’une femme afro-américaine de 75 ans, veuve, habitant chez elle. Elle se plaint depuis trois ans d’une « mauvaise odeur venant de son vagin » et affirme que celle-ci a récemment empiré. Son désespoir est tel qu’elle vient de faire une tentative de suicide. D’où sa présence dans un service de psychiatrie.
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