Dans une époque centrée sur l’apparence apparaissent de nouveaux troubles liés à l’image de soi à prendre au sérieux pour leur fort impact sur la santé. Voici comment y remédier et trouver le bon équilibre.
Il y a ceux qui passent des heures dans leur salle de bains ; ceux qui se lancent régulièrement dans des régimes… Il y a aussi ceux qui multiplient les selfies ou se font systématiquement remarquer, et ceux qui n’osent pas aborder un inconnu ni parler en public. Ces exemples vous semblent disparates? Pourtant, ces hommes et ces femmes ont tous un point commun: une relation plus ou moins pacifiée avec l’image qu’ils ont d’eux-mêmes et, à la racine de celle-ci, un amour de soi défaillant.
Même ceux qui, à l’évidence contents d’eux, se comportent comme s’ils étaient «au-dessus du lot»? Oui. Même eux. Depuis Freud, la psychologie moderne l’a montré: que l’on soit, tel Narcisse, le héros d’un des mythes fondateurs de la psychanalyse, fasciné par son propre reflet, l’image que l’on donne à voir aux autres, ou, à l’inverse, que l’on ne supporte ni ses attributs physiques ni ses qualités morales, revient au même. Elle parle alors de «failles narcissiques». Car, être «trop» ou «pas assez» capable de s’aimer revient surtout à adopter des comportements délétères pour son équilibre psychique et physique.
Comme le rappelle le psychanalyste Paul Denis, auteur deLe Narcissisme(Ed. Que sais-je?): «Notre narcissisme est fait de toutes les formes de “l’intérêt que l’on a pour soi”: l’investissement que l’on a de sa vie, de son corps, et de sa propre image. En ce sens, s’aimer ne suffit pas. Ce qui importe c’est ce que l’on aime en soi et qui organise notre caractère, facile ou difficile à vivre ; le “comment” nous nous aimons ; et les moyens que nous nous sommes créés pour exprimer notre personnalité, mais aussi pour la faire tenir debout.»
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