La coopérative médicale SABSA, à Québec, ferme sa clinique sans rendez-vous parce que le gouvernement québécois ne veut pas de cliniques sans médecin. Pourtant, l'Ontario mise depuis près de 10 ans sur des cliniques dirigées par du personnel infirmier pour rejoindre des populations négligées par les médecins.
La coopérative de solidarité SABSA (Service à bas seuil d'accessibilité) est une clinique de soins primaires qui offre ses services à la population de la basse-ville de Québec.
On y trouve deux infirmières praticiennes spécialisées et une infirmière clinicienne; aucun médecin sur place.
L'une des fondatrices, l'infirmière praticienne Isabelle Têtu, explique que le but de SABSA est de rejoindre les personnes les plus démunies du quartier qui ne vont pas dans les cliniques de santé conventionnelles.
« Et quand ils vont consulter les services de santé, bien souvent ils sont tellement dans un état détérioré, qu'on aurait pu travailler en amont pour éviter des hospitalisations et éviter des complications plus graves de leur situation de santé », constate-t-elle.
Les pouvoirs de la super-infirmière
Au Québec, l'infirmière praticienne spécialisée peut remplacer le médecin omnipraticien en certaines circonstances. Elle peut :
- traiter des problèmes de santé courants;
- prescrire des examens diagnostiques, des médicaments et des traitements médicaux;
- assurer le suivi de maladies chroniques stables;
- faire le suivi de grossesse jusqu'à 32 semaines.
Toutefois, l'infirmière praticienne spécialisée n'est pas totalement autonome. Elle doit travailler sous l'autorité d'un médecin partenaire qui va assurer le suivi médical si la situation du patient l'exige. Par ailleurs, l'infirmière praticienne spécialisée doit obligatoirement travailler dans le lieu d'exercice du médecin partenaire.
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