Une étude fédérale américaine publiée dans l'American Journal of Psychiatry a démontré l'efficacité d'un traitement personnalisé de la schizophrénie et d'autres psychoses qui combinerait antipsychotiques et psychothérapie dès l'apparition des premiers symptômes.
Si cette approche peut sembler neuve pour des psychiatres américains qui privilégient les antipsychotiques, elle ne fait que confirmer les stratégies thérapeutiques recommandées en France qui privilégient les approches combinées. A la réserve près que cette étude porte fortement l’accent sur la nécessité de la précocité de cette double intervention.
Menée pendant deux ans dans 34 cliniques des Etats-Unis, elle a porté sur 404 patients âgés de 15 à 40 ans. Le groupe traité rapidement, moins d'un an et demi après le début des symptômes, a connu une plus grande amélioration de qualité de vie et de l'ensemble des symptômes, que les patients suivis plus tardivement avec cette nouvelle approche et que ceux recevant un traitement conventionnel à base surtout d'antipsychotiques, ont souligné les chercheurs. Ils ont également noté que le groupe traité tôt semblait avoir besoin de moins de neuroleptiques.
Le coût de cette nouvelle approche pourrait être plus élevé que la méthode traditionnelle mais "cela va être très rentable à long terme", explique le Pr John Kane, chef du service de psychiatrie du Zucker Hillside Hospital (Etat de New York). "Nous voulons que les patients puissent retourner à leur travail, à leurs études et améliorer leur qualité de vie".
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