En conclusion des états généraux du travail social (EGTS), Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes et Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion ont présenté au Conseil des ministres, ce mercredi 21 octobre, un plan d'action interministériel. Ce programme compte vingt-six mesures en faveur du travail social et de son développement. Aujourd'hui, plus d'un million de travailleurs sociaux sont identifiés par les pouvoirs publics. Dès ses premières mesures, le plan semble vouloir aller plus loin que la loi du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale en matière de participation des usagers des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS). La mesure n° 2 du nouveau programme donne, par exemple, aux personnes accompagnées une place dans les textes relatifs à la contractualisation des ESSMS.
Plus d'un mois après la remise du rapport de la députée Brigitte Bourguignon (SRC, Pas-de-Calais) sur les évolutions possibles des diplômes du travail social, ce plan confirme quelques orientations suggérées dans le document de synthèse de la parlementaire. La majorité des dispositions présentées par Marisol Touraine et Ségolène Neuville concerne en effet les formations initiales ou continues, l'apprentissage et l'université. Au total, onze mesures sont envisagées dans ce sens. Certaines entreront en vigueur dès la prochaine rentrée. Il est ainsi noté que les passerelles entre les diplômes d'État du travail social et les formations universitaires seront systématisées (mesure n° 15). Le programme gouvernemental prévoit dans le même temps de déployer un plan pour la mixité des métiers du travail social (mesure n° 16).
Un an plus tard, c'est l'organisation des stages qui devra être revue (mesure n° 17). Les priorités nationales pour la formation en alternance (mesure n° 18) et la création de la première école supérieure en intervention sociale seront à la réflexion pour 2017 (mesure n° 19). À plus long terme, soit en 2018, des revendications depuis longtemps attendues pourraient aboutir. Le Gouvernement s'engage ainsi à revaloriser les métiers du social dans la fonction publique jusqu'à la catégorie A (mesure n° 20) ou encore d'inscrire le travail social dans un parcours conduisant aux grades universitaires (mesure n° 21). Par ailleurs, il est souligné, dans le compte rendu présenté aux ministres, que le Conseil supérieur du travail social deviendra un "Conseil interministériel du travail social, conseil des pouvoirs publics, et garant de la qualité et de la déontologie des interventions".
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