Est-il bien juste de qualifier de «diva» ou de «capricieuse» une artiste qui prend une décision ou pousse un coup de gueule ?
C’est curieux, la psyché féminine. Prenons Patti Smith. La chanteuse américaine vient de faire cette chose extraordinaire, qu’on ne peut imputer qu’à un afflux massif d’hormones : elle change d’éditeur. Après avoir publié son autobiographie, Just Kids, chez Denoël, la chanteuse passe chez Gallimard. L’Express relate la chose dans un «indiscret», au titre réprobateur : «Patti Smith fait sa diva.» Le texte commente «l’exigence» de la chanteuse, qui a l’outrecuidance «de trouver l’éditeur français de Philip Roth autrement plus chic, alors que Denoël n’avait pas démérité – 250 000 exemplaires de Just Kids écoulés». La conclusion tombe, sévère :«Vous avez dit caprice de diva ?»
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