Le ministère de la Culture demande au directeur de cette composante de l’emblématique Cartoucherie, de quitter son poste au 30 juin 2016. Une décision qui suscite des inquiétudes quant à l’indépendance des lieux de culture.
Nous, artistes, spectateurs, professionnel-le-s ou militant-e-s de la culture, citoyen-ne-s, sommes attaché-es aux valeurs de service public que porte particulièrement le théâtre de l’Aquarium.
Aussi contestons-nous la volonté du ministère de la Culture de mettre prématurément fin à la direction de François Rancillac au 30 juin 2016. Au-delà de son cas personnel, nous ne pouvons accepter ce qui serait pour nous un signe de plus de l’abandon par l’Etat des valeurs fondatrices de notre démocratie.
Nous connaissons cette compagnie qui, depuis cinquante ans, au sein de l’emblématique Cartoucherie, a inscrit sa singularité dans un rapport étroit entre l’art théâtral et la société française. Dans le droit fil de cet héritage, François Rancillac et son équipe ont, en quelques années, fait de l’Aquarium un espace artistique ouvert et partagé : ouvert en direction de la diversité de la création artistique contemporaine, ouvert en direction de la diversité des publics, avec un souci constant de la transmission aux amateurs, aux adolescents, aux apprentis comédiens.
Rien n’est reproché à François Rancillac. Sauf peut-être de mettre exactement en œuvre le projet qu’il avait annoncé en candidatant, projet qui avait été choisi par le conseil d’administration de l’Aquarium puis confirmé par la ministre d’alors ? Sauf d’en faire «trop», sans déficit, malgré un budget tellement contraint ? Sauf de vraiment partager son outil de travail ? De trop s’intéresser aux générations de demain ?
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