L’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG) n’entrera pas en grève contre le projet de réforme du temps de travail des internes. Le syndicat a pris cette décision ce week-end en conseil d’administration à Clermont-Ferrand.
Les internes de médecine générale ont choisi de ne pas s’associer au mot d’ordre de l’Inter syndicat national des internes (ISNI), qui a déposé un préavis de grève de 24 heures pour le lundi 17 novembre 2014 afin de dénoncer le blocage des discussions avec le ministère de la Santé.
Les internes en pharmacie et biologie médicale (FNSIP-BM) ont également déposé un préavis de grève de 24 heures pour le 17 novembre. Le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) s’est associé à ce préavis.
Ces syndicats demandent que les deux demi-journées hebdomadaires dédiées aux tâches universitaires comptent dans le temps de travail et que le travail le samedi soit reconnu et rémunéré comme une garde.
Impatience
Mise en demeure par Bruxelles en 2013, la France peine à se mettre en conformité avec le droit européen (48 heures de travail maximum par semaine). Le ministère de la Santé a proposé de réduire de 11 à 10 demi-journées par semaine les obligations de service et de mettre en place une pause de... 15 minutes par demi-journée.
« Nous confirmons nos positions et n’appelons pas à la grève mais nous appelons le ministère à prendre ses responsabilités et à réduire le temps de travail », affirme Pierre-Antoine Moinard, président de l’ISNAR-IMG, selon qui « l’impatience gagne les internes de médecine générale ».
« Une nouvelle promotion d’internes va prendre ses fonctions début novembre sans pouvoir bénéficier des mesures qui auraient déjà dû être actées », déplore l’ISNAR-IMG.
Vendredi, le président de l’Ordre des médecins a exprimé le souhait de voir les négociations reprendre entre le ministère de la Santé et les internes pour trouver une solution satisfaisante.
Ch. G.
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