Le groupe hospitalier Paul-Guiraud (GHPG), à Villejuif (Val-de-Marne), est épinglé dans un rapport de la Chambre régionale des comptes d’Ile-de-France, qui lui reproche un dérapage de ses dépenses en personnel.
Les magistrats ont passé les comptes de l’établissement à la loupe entre 2008 et 2012. Période durant laquelle les dépenses ont progressé plus rapidement que les recettes, du fait, essentiellement, d’une « inflation des dépenses de personnel ». Sur la seule année 2012, les charges de personnel ont augmenté « subitement » de 8,17 millions d’euros. La rémunération versée au personnel non médical, en particulier, a fortement augmenté (+48,6 % pour les CDI et +77,9 % pour les CDD entre 2010 et 2012).
318 embauches en l’espace de trois ans
Les effectifs ont augmenté de façon surprenante. En 2012, le groupe hospitalier affichait 318 emplois temps plein de plus qu’en 2009 (ETP médicaux et non médicaux). « Ce manque de maîtrise de l’évolution des effectifs et, en conséquence, des frais de personnel, a fragilisé la situation de l’établissement », relève la Chambre régionale des comptes, qui note une nette dégradation des performances du GHPG en 2012.
En conclusion de leur rapport, les magistrats recommandent deux marges de manœuvre : la baisse des effectifs, et la révision de l’accord ARTT, « trop coûteux ». Les magistrats notent que la fiabilité des comptes est en voie d’amélioration. Pour redresser les comptes, ils conseillent à l’hôpital d’optimiser la gestion de sa trésorerie, et de finaliser la contractualisation interne sur la base de pôles redécoupés.
Le groupe hospitalier Paul-Guiraud est l’un des trois plus importants hôpitaux psychiatriques de France. Il traverse une zone de turbulences, en raison de conflits récurrents entre la direction et les syndicats.
D. Ch.
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