QUEBEC
Habituellement, dans un musée, on montre le beau, les merveilles du monde, qui attirent les touristes, appareils-photos au cou, sans oublier les cocktails branchés qui mettent en vedette les gens-clés du milieu, où on ne sait jamais si on doit faire la bise ou donner la main.
On oublie souvent qu’un musée est bien plus que ça, il y a l’empreinte de l’homme, mais avant tout l’émotion véhiculée. Le Musée des beaux-arts de Montréal, en collaboration avec l’organismeParadis Urbain, ouvre ses portes au tabou, en accueillant le Festival du Film Au contraire du 22 au 25 octobre. L’événement audacieux présente des films internationaux et locaux qui ont pour laborieux objectif de changer notre perspective face à la maladie mentale.
« La maladie mentale n’est pas facile à voir, rappelle Marcel Pinchevsky, directeur du Festival. On la côtoie le plus souvent dans la rue. On s’en éloigne et on s’efforce de ne pas avoir de contact avec elle. C’est un mal méconnu, on n’ose pas s’y intéresser. Au contraire veut sensibiliser les gens à cette réalité. Après avoir vu un des films, on ne pourra pas regarder les gens qui la vivent de la même façon. On aura avant tout du respect. »
Le Festival bilingue s’est éloigné des formules barbantes, chaque œuvre est collée à la réalité et à une facette positive, qui entrevoit le potentiel de guérison. La touchante humanité prévaut sur la déprime. Les visionnements sont suivis de discussions et témoignages des personnes touchées par la santé mentale, des professionnels de la santé, des réalisateurs et des organismes.
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