Deux en un! En fin de journée, mardi dernier, deux informations sont «tombées» sur le fil l'une derrière l'autre. La plupart des journaux avaient déjà «bouclé» et n'ont pu les livrer, hier, à leurs lecteurs. Deux informations importantes et de surcroît, très liées. L'une provient de la radio algérienne qui annonce lancer une campagne «d'envergure et de dimension citoyenne» (un an durant) pour lutter contre la violence dans les stades. La première action est prévue le 1er Novembre prochain au stade du 20-Août à Alger. Ce jour-là l'équipe du NAHD (Hussein dey) affrontera le CSC (Constantine). Le thème arrêté sera «les stades lieux pour le plaisir et le spectacle, tous unis contre la violence». Rien de génial ni de surprenant. Par contre il y a une nouveauté. Cette campagne radiophonique qui est parrainée par la Ligue de football professionnel et sponsorisée par Mobilis et l'Onda (droits d'auteurs) prévoit d'inviter au stade les familles et «notamment» les femmes pour assister au match. Au-delà de la réponse incertaine à une telle invitation, on relèvera cette persistance à «saucissonner» la violence. A faire la différence entre la violence dans les stades et celle de la rue ou de l'école. Comme si quelqu'un de violent dans la rue ou à l'école, pouvait, subitement, devenir sage une fois qu'il entre dans un stade. Nous n'allons cependant pas trop accabler les organisateurs. Nous adapterons la position du noyé qui s'accroche à toutes les brindilles qui passent. Toutes les initiatives prises contre la violence sont bonnes à prendre. Des plus sérieuses aux plus farfelues. Surtout que cela démontre que le phénomène n'est pas appréhendé par des spécialistes et que tout le monde y va avec seulement la bonne volonté de bien faire. Pour s'attaquer à la violence ou à tout autre fléau d'ailleurs il faut impérativement en cerner les causes. Or les causes sont enfouies dans le cerveau humain. Un cerveau que la science et la médecine, à travers le monde, n'ont pas encore percé tous les secrets. Les recherches se poursuivent. Des résultats sont obtenus mais tous ne sont pas rendus publics. Pour des raisons évidentes de suprématie des Etats qui encouragent ces recherches. Mais sans trop pénétrer le monde actuel des chercheurs, il y a les connaissances basiques de ce «centre de commandement» du comportement humain. Tout le monde sait que l'être humain vivra toute sa vie avec ce qu'il aura «emmagasiné» comme émotions, comme sensations et même comme odeurs acquises durant sa prime enfance. Les spécialistes encore plus que les autres. Ces spécialistes portent un nom. Ce sont les psychiatres. Nous voilà arrivés à la deuxième information. Un Plan national de santé mentale est en cours d'élaboration a annoncé, mardi dernier, le sous-directeur de cette discipline au ministère de la santé, le Dr Mohamed Chakali. Pour une première, ç'en est vraiment une. Mieux, il annonce que «d'ici fin 2015, une trentaine d'hôpitaux spécialisés en psychiatrie entreront en fonction sur l'ensemble du territoire national».
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