Le virus Ebola appartient à la famille des filovirus, et reste redoutable pour l’homme. Conscients de la gravité d’une éventuelle propagation de cette épidémie dans les pays développés, les ministres de la Santé ont décidé de prendre des mesures (à la hâte) pour éviter une éventuelle contamination de leurs concitoyens.
Certains laboratoires proposent des traitements qui n’ont, pour l’heure, pas été validés, faute de recul nécessaire. Bref, Ebola tue, et fait peur au monde entier. Cependant, faisons une petite marche arrière pour nous pencher sur l’histoire de ce virus. Il a été découvert en 1976 (un petit peu avant le VIH), et il a touché en premier le Zaïre. Progressivement, ce fléau est passé de l’Afrique Centrale à l’Afrique de l’Ouest (zone où il se développe actuellement).
Durant toutes ces années aucune recherche digne de ce nom a été entreprise pour tenter d’éradiquer Ebola. Pourquoi ? La réponse est très simple : jusqu’à présent seuls les Africains étaient touchés et le virus n’était pas au centre de nos préoccupations, les journaux télévisés n’en parlant que quelques secondes.
De ce fait, nous avons découvert ce virus très tardivement et, mal préparés, car nous pensions que seuls les Africains seraient touchés, nous risquons d’être massivement contaminés. Les conséquences de notre désintérêt vis-à-vis de la santé des ressortissants africains nous ont conduits à ignorer Ebola. Mais la morale de cette histoire est simple : nous allons payer pour notre insouciance vis-à-vis des pauvres.
Dr Pierre Frances, Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)
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