L'accès aux soins des femmes en situation de précarité diminue au fur et à mesure de l'augmentation de la durée de vie dans la rue.
Dolorès Pourette, du laboratoire d'anthropologie sociale de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) et le Dr Bernard Guillon, de l'Association pour le Développement de la Santé des Femmes (ADSF) ont présenté les résultats d'une enquête menée à l'aide de questionnaires semi-directifs auprès de 30 femmes âgées de 20 à 60 ans fréquentant les centres d'hébergement du Samu social de Paris.
La diminution de l'estime de soi, la perte des repères et des habitudes de consommation médicale voire lesaddictions sont responsables de ce moindre recours au système de santé, a expliqué le Dr Guillon.
"Le fait de ne pas avoir d'espace intime altère aussi leur estime d'elles-mêmes", d'après Dolorès Pourette.
Depuis quelques années, les centres d'accueil du Samu social proposent des consultations gynécologiques, avec des femmes médecins car "les antécédents de violences sexuelles rendent difficiles les consultations gynécologiques", a indiqué le Dr Guillon.
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