24/10/14
Hospitalisée en psychiatrie depuis sept mois à l’hôpital d’Arras, une Finlandaise de 51 ans souhaite rentrer dans son pays. Mais son ambassade refuse de financer son rapatriement.
En mars dernier, une Finlandaise de 51 ans est retrouvée errante à la gare d’Arras. Souffrant de bouffées délirantes et d’hallucinations, Maaria (1) est orientée vers les urgences puis dans le service psychiatrique du centre hospitalier pour « péril imminent ». Sept mois ont passé et la Finlandaise y est encore.
Conformément à la loi, un juge des libertés et de la détention se rend le 27 mars sur place pour statuer sur son cas. Faute de traducteur, la patiente, assistée d’une avocate commise d’office, s’exprime dans un anglais basique…
À l’issue de l’audience, il est décidé par ordonnance de prolonger son hospitalisation, en attendant une stabilisation de son état. Un traitement médical lui est dispensé et des activités collectives proposées. Si Maaria va mieux, elle continue toutefois de se replier sur elle-même.
« NOUS VOYONS CETTE DAME RESTER TRÈS SEULE »
« Normalement, nous menons des entretiens psychiatriques réguliers pour évaluer l’humeur du patient et l’efficacité du traitement. Tout cela se révèle complexe avec un patient étranger », confie le docteur Laurence Soubelet, chef du pôle de santé mentale du centre hospitalier d’Arras.
Les échanges courants se déroulent en anglais. Lorsque le besoin s’en fait sentir, Maaria met par écrit ses demandes et les infirmiers utilisent des logiciels de traduction.
« Cette situation est difficile pour toute l’équipe qui n’a pas les moyens d’une bonne prise en charge. Nous voyons cette dame rester très seule », déplore la praticienne.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire