A Dusseldorf, en Allemagne, juste devant un hôpital qui soigne des gens atteints de démence, les autorités ont installé un arrêt de bus où ne passe aucun bus. Il sert seulement à attirer les patients qui s’échappent et qui s’installent alors là pour prendre un bus qui les ramènerait chez eux. Ce faux arrêt de bus n’est qu’un subterfuge pour les retrouver plus facilement…
La technologie nous pousse-t-elle à mentir ?
Pour le psychologue et membre du Social Media Lab de l’université Cornell, Jeffrey Hancock(@jeffhancock), la technologie a modifié notre répertoire de mensonge, rappelle Kate Green(@kgreene) pour le Pacific Standard dans un stimulant article intitulé “Comment devrions-nous programmer nos ordinateurs pour qu’ils nous trompent ?” Notre arsenal d’excuses (votre e-mail a du disparaître dont ma boîte à spam, je suis en route…) s’est adapté et s’est élargi pour nous prémunir des attentes sociales infinies d’un monde connecté en permanence. Pour autant, estime le psychologue – voir notamment “Tromperie numérique : pourquoi, quand et comment les gens mentent-ils en ligne” (.pdf) -, il semble que les gens aient plus tendance à dire la vérité via les médias numériques que via d’autres médias. Ses recherches ont montré que nous avons moins tendance à mentir par e-mail qu’au téléphone, sur un CV en ligne que sur un CV papier… Certainement du fait que les médias numériques ont la mémoire longue. La synchronicité du médium, la capacité à conserver une trace et la distance qui sépare deux personnes sont les trois facteurs qui favorisent ou pas la tromperie, analyse Hancock.
Mais, comme comme le disait déjà l’anthropologue Genevieve Bell lors d’une conférence à Lift en 2008, il n’y a pas que les humains qui mentent, les systèmes techniques en sont tout autant capables que nous. De quels genres de mensonges la technologie est-elle capable ?
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