Le décès d’un patient, au sein du service d’oncologie de l’institut Bergonié à Bordeaux suite à l’injection par erreur d’un produit médicamenteux par une étudiante infirmière, pose la question de l’encadrement des étudiants infirmiers au sein des services de soins.
Il s’agit avant tout d’un drame pour la famille à laquelle nous pensons. Mais plus largement, et afin que de telles circonstances ne se reproduisent, nos pensées et réflexions vont aussi à cette étudiante infirmière.
Cette dernière ne doit pas en effet être l’unique responsable facilement trouvée d’une affaire révélatrice de dysfonctionnements systémiques. Les conditions de travail des équipes soignantes deviennent aujourd’hui source d’erreurs.
A l’heure où les équipes expriment de plus en plus de difficultés à exercer leur activité au quotidien (effectifs réduits, recours aux intérimaires, regroupement et mutualisation de services,…), la question posée est aussi celle de la qualité de l’encadrement offert aux étudiants sur le terrain : comment peut-on encadrer correctement les étudiants infirmiers lorsque l’on est déjà en difficulté pour prendre en charge nos patients ?
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